Tu entends parler de bientraitance et d’éthique… Mais tu n’en connais pas bien la définition
Pour t’aider, voilà la définition de la bientraitance
La bientraitance, est une culture inspirant les actions individuelles et les relations collectives au sein d’un établissement ou d’un service.
Elle vise à promouvoir le bien-être de la personne accompagnée en gardant à l’esprit le risque de maltraitance.
Elle ne se réduit ni à l’absence de maltraitance, ni à la prévention de la maltraitance.
La bientraitance se caractérise par une recherche permanente d’individualisation et de personnalisation de la prestation.
Elle ne peut se construire au sein d’une structure donnée qu’au terme d’échanges continus entre tous les acteurs.
Pour aller plus loin, parlons de la culture...
La culture au sein des ESSMS, c’est l’ensemble des valeurs, des principes et des règles qui régissent, légitiment et soudent les relations sociales au sein de ces groupes. Elle évolue dans le temps au fil des échanges entre les équipes, des transformations et des législations au sein de la société.
La culture est liée à l’histoire des Services à la personne, surtout au dispositif mis en œuvre avec la loi dite « loi BORLOO » du 26 juillet 2005 relative au développement des services à la personne et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale.
La culture est également liée aux pratiques de management à distance des équipes intervenant à domicile par exemple.
Aujourd’hui, le secteur se transforme avec la loi La loi n° 2015-1776 du 28 décembre 2015 relative à l’Adaptation de la Société au Vieillissement (ASV). Avec cette loi et l’évaluation, les SAAD rejoignent réellement les Établissements et Services Sociaux et Médico-Sociaux (ESSMS) et doivent répondre à de nouvelles exigences.
Les professionnels véhiculent des cultures différentes compte-tenu de la diversité de leurs expériences individuelles (comptabilité, commerce, industrie…). Chaque professionnel doit donc s’approprier le contenu de sa mission et partager, en même temps, des objectifs communs avec les autres membres de l’équipe.
L’intervenante d'un ESSMS doit souvent collaborer dans le cadre d’un accompagnement global de la personne (médico-social et pluridisciplinaire) où chacun doit savoir prendre la place qui lui revient en restant vigilant quant aux risques de glissement de tâches.
Revenons sur, notamment, l'individualisation et la personnalisation...
L’individualisation renvoie à l’homme ou à la femme
La personnalisation, elle, renvoie à ce que cet homme ou cette femme a de singulier
L'ESSMS accompagne une somme d’individus et chaque individu qu’il accompagne est une personne
On peut dire que l’individu renvoie à l’aspect quantitatif tandis que la personne (avec ses particularités) renvoie à l’aspect qualitatif
Ensemble, continuons sur la définition de l'éthique...
L’éthique, c’est une réflexion qui vise à déterminer le bien agir en tenant compte des contraintes relatives à des situations déterminées.
Maintenant, réfléchissons ensemble à partir d'un cas concret
Madame G. est accompagnée par le SAAD " Belle vie ", et Mme G. est nourrie par sonde.
Elle demande à son infirmière à domicile qui intervient auprès d’elle, et aux intervenantes du SAAD " Belle vie " qui l’accompagnent, de la lui enlever.
Son mari, considérant qu’elle n’est pas « lucide » du fait de sa maladie neurologique, s’y oppose.
Avec l’infirmière qui vient poser les poches d’alimentation et avec les intervenantes du SAAD " Belle vie ", Mme G. parle de moins en moins et pleure de plus en plus en regardant sa sonde…
Quelle réponse peut-on apporter ?
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